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FAQ

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Qu’est‑ce qui rend l’Äerdschëff unique ? +

Et si un bâtiment pouvait nous apprendre à vivre autrement ? L’Äerdschëff, situé à Redange-sur-Attert, est bien plus qu’une construction écologique : c’est un lieu vivant, conçu comme un laboratoire de la transition écologique et sociale. Construit presque entièrement avec des matériaux de réemploi, il est autonome en énergie, en grande partie autosuffisant en eau, et pensé pour fonctionner avec un minimum de ressources. Mais ce qui le rend unique, c’est sa vocation publique : il ne s’agit ni d’une maison privée, ni d’un éco-musée, mais d’un espace ouvert à toutes et tous pour apprendre, expérimenter et s’inspirer.

 

L’Äerdschëff est né d’un rêve collectif : démontrer qu’il est possible de bâtir autrement, avec moins de dépendance aux systèmes industriels, plus de respect pour le vivant, et surtout plus de coopération entre les humains. Aujourd’hui, ce bâtiment est le cœur battant d’Äerdschëff asbl, une association qui y développe des formations, des ateliers, des événements et de la recherche autour des modes de vie soutenables. À la croisée de l’architecture compatible avec les limites planétaires, de l’éducation populaire et de la justice climatique, ce lieu démontre qu’un autre futur peut s’inventer… à partir de l’existant.

Comment l’Äerdschëff s’inspire‑t‑il des Earthships tout en étant adapté à notre climat Luxembourgeois? +

L’Äerdschëff s’inspire des Earthships, habitats autonomes conçus dans les années 1970 par l’architecte américain Michael Reynolds. Ces constructions bioclimatiques utilisent des matériaux recyclés comme des pneus, des canettes et des bouteilles, intégrés dans une architecture solaire passive pensée pour fonctionner sans chauffage ni climatisation conventionnels. Eau, énergie, alimentation : tout y est géré sur place. Mais si ce modèle est né dans le désert du Nouveau-Mexique, il a dû être repensé en profondeur pour le climat tempéré du Luxembourg.

 

L’Äerdschëff conserve l’esprit Earthship — autonomie, réemploi, simplicité — tout en l’adaptant à des contraintes locales : pluviométrie abondante, hivers rigoureux, normes de sécurité européennes. Il est adossé à un talus au nord pour améliorer l’isolation naturelle, doté d’une grande façade vitrée au sud pour capter la chaleur solaire, et ventilé passivement par un puits canadien. Des solutions robustes, low-tech et accessibles, qui font de ce bâtiment un prototype unique en Europe, à la fois innovant, réglementairement conforme, et profondément enraciné dans son territoire.

Qu’est‑ce que le style “Low‑Tech Punk” ? +

L’Äerdschëff ne cache pas ses matériaux : il les revendique comme une forme de résistance joyeuse à la standardisation du bâtiment. Sa façade sud est faite de fenêtres de récupération. Les murs intérieurs accueillent des mosaïques de bouteilles, et certains mobiliers sont fabriqués à partir de matériaux détournés. Ici, la créativité n’est pas un luxe, mais un levier pour bâtir autrement. Cette esthétique brute et fonctionnelle reflète pleinement la philosophie Low Tech Punk : faire avec ce qu’on a, rendre visible ce qu’on valorise.

 

Plus qu’un bâtiment écologique, l’Äerdschëff est un manifeste habitable, qui défend la sobriété, la solidarité et la liberté d’inventer. Chaque détail – du poêle de masse jusqu’à la grotte naturelle servant de frigo sans électricité – raconte un engagement pour une transition résolument ancrée dans le réel. C’est un lieu d’expérimentation, mais aussi de narration : il donne corps à une autre manière de penser le progrès, où le bon sens, l’esthétique et l’usage se rejoignent.

En quoi est l’Äerdschëff conçu comme un lieu collectif d’expérimentation ? +

Contrairement aux Earthships classiques, souvent privés, l’Äerdschëff est un bâtiment public ouvert à toutes et tous, conçu dès le départ comme un outil collectif. Il a vu le jour grâce à un large partenariat entre citoyens, institutions et bénévoles. Soutenu par le Ministère de l’Environnement, le programme européen LEADER, la Fondation Grande-Duchesse Charlotte et le Fonds National de la Recherche, il est aussi le fruit de plus de trois années de chantiers participatifs. Des dizaines de volontaires locaux et internationaux ont contribué à sa construction, renforçant ainsi le lien entre communauté et écologie.

 

Ce bâtiment n’est pas un simple lieu d’accueil : c’est un démonstrateur vivant de la bifurcation écologique, un espace pédagogique où chacun·e peut comprendre, expérimenter et s’approprier les alternatives soutenables. Des conventions avec des lycées, des formations pour adultes et des ateliers ouverts à tous en font un lieu de transmission permanente. Il ne s’agit pas de faire à la place des autres, mais de faire avec, en rendant visibles, tangibles et désirables des modes de vie sobres et solidaires.

Comment l’Äerdschëff permet‑il d’apprendre, d’expérimenter et de transmettre ? +

L’Äerdschëff est pensé pour accueillir une grande diversité d’activités. On y trouve une salle polyvalente pour les formations et les rencontres, un laboratoire low-tech pour bricoler et tester des solutions sobres, ainsi qu’une serre intégrée, utilisée pour la culture, la régulation thermique et la pédagogie autour du cycle de l’eau. Chaque espace a été conçu pour être à la fois fonctionnel et démonstratif.

 

L’architecture même du lieu raconte une histoire : celle d’un bâtiment qui invite à la curiosité, à la participation, et à l’intelligence collective. Les systèmes techniques (ventilation passive, gestion de l’eau, chauffage par inertie) sont visibles et expliqués. Les visiteurs ne se contentent pas d’observer : ils manipulent, questionnent, apprennent. Que l’on soit élève, enseignante, artisan·e, élu·e local·e ou citoyen·ne engagé·e, chacun·e peut y trouver des outils pour réinventer sa manière d’habiter le monde.

Quelles formations et ateliers proposez-vous ? +

Nous proposons toute l’année des formations, ateliers et chantiers participatifs autour des sept pôles de sécurité écologique et sociale (SES) de notre Fonds Citoyen de Résilience (FCR): alimentation, habitat, éducation, temps partagé, imaginaire, technologie et transport soutenable, chacun relié à plusieurs ODD.

 

Ces activités s’adressent à tous les publics : jeunes, adultes, volontaires, professionnel·le·s ou curieux·ses. L’approche est toujours pratique, participative et ancrée dans le réel.

 

Vous pouvez consulter nos offres de formation actuelle sur la page dédiée et vous inscrire à notre newsletter pour rester informé(e).

Quel est l’impact réel de l’Äerdschëff ? +

Plus de 1 600 personnes sont formées à l’Äerdschëff, à travers des formations, visites guidées, des chantiers participatifs et des modules thématiques. Le bâtiment atteint 100 % d’autonomie énergétique, grâce à ses panneaux solaires, sa ventilation naturelle et son poêle à haut rendement. 90 à 100 % des matériaux utilisés sont issus du réemploi ou du recyclage, réduisant drastiquement son empreinte écologique. On estime à 70 % la réduction des émissions de CO₂ par rapport à une construction conventionnelle.

 

Au-delà des chiffres, l’impact est aussi humain et culturel : des centaines de jeunes découvrent ici les bases de la permaculture, des citoyen·ne·s expérimentent l’éco-construction, des formateur·rice·s repartent outillés pour transmettre à leur tour. L’Äerdschëff est une preuve que sobriété peut rimer avec désir, que la transition peut être concrète, locale et inclusive. C’est une invitation à agir, ici et maintenant, avec ce que nous avons… et avec ce que nous sommes.

Peut-on visiter l’Äerdschëff ? Faut-il réserver ? +

L’Äerdschëff peut évidemment se visiter, mais uniquement sur réservation. Nous organisons un samedi par mois des visites guidées, ouvertes au grand public, aux écoles, associations, entreprises et groupes de passage. Pour des visites en semaine, elles sont à coupler avec une formation.

Chaque visite dure environ 1h30 à 2h, et permet de découvrir le bâtiment, ses principes de construction low-tech, ses systèmes autonomes, ainsi que son usage pédagogique.

Les dates disponibles sont annoncées sur nos réseaux sociaux. Si vous êtes un groupe, vous pouvez également nous contacter directement pour organiser une visite sur mesure.

Puis-je m’impliquer dans le projet ? (bénévolat, chantiers, VOLS, etc.) +

L’Äerdschëff repose sur la participation active de nombreuses personnes. Vous pouvez vous impliquer de plusieurs façons :

  • en tant que bénévole ponctuel·le lors d’événements ou de chantiers,
  • via des chantiers participatifs, ouverts à tous niveaux,
  • dans le cadre d’un volontariat national ou international (VOLS, ESC, etc.).

 

Nous accueillons régulièrement des personnes motivées à apprendre, transmettre ou donner un coup de main. Consultez notre page de bénévole pour vous impliquer!

 

Rejoindre l’Äerdschëff, c’est participer concrètement à la transition.

Puis-je organiser un événement au Äerdschëff ? +

L’Äerdschëff peut occasionnellement louer son espace pour des événements ponctuels à conditions qu’ils sont en lien avec ses valeurs et/ou thématiques.

 

Les espaces disponibles sont modulables (salle polyvalente, cuisine, espace extérieur, serre…) et équipés de manière simple, mais fonctionnelle.

 

Si vous êtes une association, une école ou un collectif engagé, contactez-nous pour discuter de votre projet. Nous étudierons ensemble la faisabilité, en fonction de l’agenda du lieu et de l’adéquation avec notre mission.

Puis-je organiser une formation au Äerdschëff ? +

Dans le cadre de notre projet LEADER, l’Äerdschëff ouvre ses portes en soirée pour accueillir ses activités d’éducation permanente. Nous sommes toujours à la recherche de formateurs ou des partenaires souhaitant organiser des ateliers, conférences ou événements en lien avec la bifurcation écologique.

 

Prenez contact avec notre équipe afin de définir ceci!

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